Vous voulez écrire un roman, mais vous n'arrivez pas à passer du rêve à la réalité à cause des peurs qui vous paralysent. Je vous explique comment y arriver.
Vous avez toujours rêvé d’écrire un livre. Vous avez quelques idées en tête, mais vous n’avez jamais osé vous lancer.
Vous aimeriez ressentir la satisfaction d’avoir accompli votre objectif, seulement vous n’avez pas encore commencé à mettre la première pierre à l’édifice.
Vous ne manquez pas de raisons pour repousser le moment où vous allez enfin mettre votre plan à exécution, car la peur vous empêche d’avancer.
Avant toute chose, sachez que c’est tout à fait normal.
Vous n’êtes pas le premier à faire l'expérience de la peur qui précède l'écriture d'un roman. Même les auteurs confirmés en passent parfois par là.
Dans cet article, je vais vous expliquer quelles sont les peurs les plus fréquentes rencontrées par les écrivains et comment en venir à bout pour pouvoir mener à bien votre projet.
La peur de plagier un autre auteur
À chaque fois que vous pensez avoir une idée originale, vous avez l’impression qu’elle a déjà été publiée. Vous pensez qu’il ne sert à rien de parler d’un sujet qui a déjà été traité mille fois et que personne ne va s’intéresser à votre livre s’il n’a rien d’original.
Au-delà du manque d’originalité, vous avez peur d’écrire quelque chose qui existe déjà et d’être accusé de plagiat.
La solution :
À moins d’avoir réellement l’intention de plagier une œuvre, c’est impossible d’écrire exactement la même histoire.
Même si deux auteurs traitent du même sujet, ils n’auront pas forcément la même façon d’exprimer leurs idées ni la même sensibilité.
Après la sortie de Hunger Games, le public n’a pas pu s’empêcher de comparer l’œuvre de Suzanne Collins à Battle Royale, le livre de l’auteur japonais Kōshun Takami.
Même s’il y a de nombreux points communs entre les histoires (des adolescents sont livrés à eux-mêmes sur un champ de bataille où ils doivent s’entretuer), il y a également de nombreuses différences.
Pour n’en citer que quelques-unes, Hunger Games nous introduit dans une Amérique fasciste où des jeux de massacre sont diffusés en direct pour servir de propagandes afin de faire plier les populations.
On a par la même occasion une critique de la téléréalité en mettant en scène des enfants qui sont contraints de s’entretuer pour divertir une élite qui oppresse leur district.
De son côté, Battle Royale est une œuvre qui a fait polémique à sa sortie au sens où il s’agit d’une satire de la pression que subissent les lycéens dans la société japonaise.
Au Japon, les adolescents sont poussés à étudier, à travailler comme des forcenés, à se donner à 1 000 % et à réussir coûte que coûte pour décrocher un emploi dans les meilleures compagnies du pays.
L’œuvre de Kōshun Takami met parfaitement en exergue le conflit interne entre la jeunesse et le gouvernement en présentant un Japon totalitaire qui met en place la loi Battle Royale afin de soumettre les lycéens et les empêcher de se révolter.
Si Suzanne Collins avait lu Battle Royale avant d’avoir l’idée de Hunger Games, aurait-elle dû renoncer à son écriture par peur d’avoir une histoire trop ressemblante ?
Avouez que ça aurait été dommage puisque les deux histoires nous transmettent des émotions très différentes et deux messages distincts.
Il y a toujours un moyen de tourner les choses différemment pour explorer une autre facette d’un même sujet.
À vous de réfléchir et de trouver cette perspective unique qui fera la différence.
La peur de ne pas terminer votre livre
Vous avez une idée de roman qui vous hante depuis longtemps et vous aimeriez bien la coucher sur le papier. Seulement, vous n’avez pas le temps de vous en occuper.
Il y a toujours quelque chose d’autre à faire. Vous devez travailler, vous occuper du ménage, vous occuper de vos enfants si vous en avez, voir vos amis, consacrer du temps à vos loisirs, etc. Et écrire un livre est un projet gargantuesque. Quand pourriez-vous trouver le temps de vous y consacrer ?
La solution :
Après avoir terminé vos taches quotidiennes ou votre journée de travail, vous ne serez pas toujours motivé pour écrire.
Le meilleur moyen d’avancer dans votre projet c’est d’y aller étape par étape en programmant à l’avance vos séances d’écriture par exemple.
Le simple fait de vous mettre à écrire va vous motiver à écrire davantage et ça va enclencher votre processus de créativité.
Vous n’avez pas besoin de terminer votre ouvrage en trois mois. Faites juste en sorte que l’écriture fasse partie des tâches que vous accomplissez régulièrement.
Et si vous vous dites que vous n’avez pas le temps d’écrire à cause du travail, des cours, de votre famille… Voyez-le comme une chance. Généralement, plus on a de temps, plus on procrastine ou on trouve autre chose à faire.
Si vous avez un temps limité pour vous mettre à l’écriture de votre roman, profitez-en. Même si c’est 15 minutes par jour. Vous verrez que l’imagination ne vous quittera pas même si vous passez à une autre activité.
Une fois que le processus est enclenché, c’est gagné !
Je vous donne davantage de conseils pour démarrer l’écriture de votre ouvrage et garder la motivation dans mon Kit de démarrage en écriture. N’hésitez pas à le télécharger.
La peur de ne pas écrire suffisamment bien
Vous repensez à vos livres préférés et vous vous dites qu’il faut avoir du talent pour écrire des histoires aussi riches et passionnantes. Vous seriez incapables de délivrer autant d’émotion et de plaisir à un lecteur potentiel.
D’ailleurs, qui voudrait vous lire ? Et qui voudrait vous éditer ? Vous êtes persuadé que vous n’avez pas ce qu’il faut pour plaire et devenir un bon auteur.
La solution :
Je pourrais vous faire une liste des règles d’or pour gagner confiance en soi en m’appuyant sur les nombreux best-sellers en développement personnel qui traitent du sujet, mais j'ai un exemple qui est beaucoup plus simple que ça.
Il s'agit d'une anecdote qui concerne mon neveu Aiden qui a 6 ans et qui dessine extrêmement bien pour son âge.
Depuis qu’il est capable de tenir un crayon, Aiden passe son temps à dessiner. Un jour, il m’a invité à faire une session de dessin avec lui. Le but était de reproduire Vegeta, son personnage préféré dans Dragon Ball. Contrairement à lui, je ne suis pas douée. Je lui ai donc dit que j’allais faire de mon mieux, mais je ne serais pas capable de dessiner aussi bien.
Voici ce qu’il m’a répondu : « Pour dessiner bien, il faut dessiner beaucoup. Si tu dessines jamais, tu vas jamais progresser. »
Si un gamin de 6 ans a compris ça (en fait, il en avait 5 à l’époque), vous en êtes capable aussi.
Lancez-vous ! Écrivez ! Vous n’avez pas besoin qu’on vous donne la permission pour ça. C’est en pratiquant que vous allez développer vos capacités.
Peut-être que votre premier roman ne sera pas aussi bien écrit que ce que vous espériez ou peut-être qu'il le sera, mais si vous ne faites rien, vous ne le saurez jamais.
La peur de ne pas avoir de bonnes idées ou la peur de ne pas savoir quoi écrire
Vous avez des idées, mais vous n’êtes pas sûres qu’elles valent la peine d’être écrites. Vous ne savez même pas comment les énoncer.
C'est bien beau d'avoir des morceaux d'histoires par-ci par-là, mais qu’est-ce que vous allez bien pouvoir raconter ? Et si vous vous retrouviez coincé en plein milieu de votre manuscrit sans savoir quoi écrire ensuite ?
La solution :
Commencez par organiser vos idées et essayez de les développer pour voir si elles ont du potentiel, en faisant un plan par exemple.
Si votre histoire à un début, un milieu et une fin précise, c’est encourageant. Même si ce plan pourra évoluer en cours d’écriture, ça vous donne une direction pour faire avancer votre récit vers son dénouement.
Il se pourrait également que vous manquiez un jour d'inspiration. Ne paniquez pas et ne vous forcez pas à écrire si vous n'y arrivez pas.
Profitez-en pour vous changer les esprits et faire autre chose. L’inspiration finira par revenir à un moment ou à un autre.
Si jamais ce n’est pas le cas et que vous faites face à un sérieux blocage, parlez-en autour de vous. Vous pouvez en discuter avec vos amis ou poser la question sur les nombreux forums et groupes de discussion consacrés à l’écriture. Ces endroits sont remplis de personnes bienveillantes qui rencontrent les mêmes difficultés que vous et qui se feront un plaisir de vous aider.
Vous pouvez également venir m'en parler en commentaire ou en utilisant le formulaire de contact sur mon site puisque je suis là pour ça 😉
On y voit souvent plus clair en discutant et en entendant le point de vue d'autres personnes sur le sujet.
L'écriture est un plaisir
Ne réfléchissez pas trop, ne vous posez pas trop de questions et commencez tout simplement à écrire. Ne considérez pas l'écriture comme une contrainte et ne soyez pas obsédé par l'idée de terminer à tout prix votre roman.
Au contraire, essayez de vous amuser et de prendre du plaisir en écrivant. Vous n'arriverez jamais à rien de bien en vous mettant la pression.
Considérez chaque séance d'écriture comme un moment privilégier où vous laissez votre imagination déborder.
N'ayez pas peur de ne pas être à la hauteur et soyez fier de chaque mot, de chaque paragraphe et de chaque chapitre écrits. Hier, ils étaient un fragment de votre esprit, aujourd'hui, ils existent réellement.
Vous pouvez tout faire, votre pensée n'a pas de limites et rien ni personne ne doit vous empêcher de rêver. Vous êtes le seul capable d'écrire ce roman, d'avoir ces idées et de créer ces personnages bien précis. Ils feront un jour la joie de lecteurs qui apprécieront le monde que vous avez inventé.
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